L’évolution des groupes automobiles

L’évolution des groupes automobiles

C’est aussi la crise dans le groupe Volkswagen. Après la baisse de ses bénéfices au premier trimestre 2013 par rapport à 2012, et surtout la mise en lumière que la marque VW représente 50 % des résultats du groupe allemand. Le bénéfice d’Audi, Porsche et Bentley a permis d’équilibrer les résultats, mais les ventes baissent. Le fonctionnement du groupe allemand n’est guère différent de duo Renault – Nissan et même de FIAT – Chrysler.

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L’avenir de l’automobile passera probablement par là. Après la création de groupes géants sur le modèle de Général Motors ou Ford, la place est à l’union entre deux constructeurs complémentaires, n’ayant pas pour ambition de dominer le monde, mais d’être rentables.

En 1999, Renault a montré l’exemple avec Nissan. Le constructeur nippon est devenu l’argentier du constructeur tricolore malade depuis sa privatisation, qui ne gagne de l’argent que via sa Mégane. FIAT en 2009 a repris Chrysler sur le même modèle et le résultat est équivalent. 80% des bénéfices du groupe proviennent des USA.

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Pourtant, la marque à l’étoile américaine n’est pas une mariée fiable et elle souffre aussi à chaque renouvellement de gamme. Toutefois, le duo italo-américain table sur 1,5 milliard de bénéfices pour l’exercice 2013. Toutefois, si FIAT avait été seule, son résultat n’aurait été que d’une centaine de millions seulement.

C’est dans cette optique que le groupe allemand VW évolue progressivement. Autrefois inspiré du modèle américain de GM, la marque de Wolfsburg s’inspire désormais de Renault-Nissan pour assurer son avenir financier.

La marque VW est l’équivalent de Nissan, tandis que Skoda, Audi et Seat sont l’équivalent de Renault, pour schématiser. Avec une particularité typiquement allemande. Le groupe VW est devenu un géant mondial du véhicule premium. Ce qui est nouveau et pourrait marquer une autre évolution.

Volkswagen n’est plus considérée comme un constructeur généraliste par les analystes, mais comme un rival de BMW et Mercedes-Benz. En cela, l’avenir de Seat est discuté âprement. Skoda, autrefois la marque bas de gamme du groupe, vend plus cher ses voitures que la marque espagnole. En cela, le groupe allemand a dépêché à Madrid un de ses spécialistes pour remettre en état sa filiale, largement malade. Une ultime tentative. D’autant que la marque allemande observe attentivement la stratégie de Renault.

Le constructeur au losange va produire des Nissan et des Mercedes-Benz en France, dans ses usines. Une stratégie qui a déjà inspiré FIAT et qui pourrait bien inspirer VW avec Seat dans un avenir très proche. Tout dépendra des ventes de la Leon.

L’heure n’est plus au géant, devenu fragile malgré leur imposante structure. L’alliance stratégique entre deux constructeurs complémentaires sur des marchés visés est devenue la norme pour survivre. On remarquera que c’est aussi souvent l’entreprise en forme hier qui est le malade aujourd’hui et dépendante de son investissement.

L’Europe commence à se composer en ensembles : FIAT avec Chrysler, le Groupe VW, Renault avec Nissan et Mercedes-Benz, PSA avec GM (bien que l’alliance semble dénoncée). Reste donc BMW et Ford comme ultimes survivants indépendants d’une tendance qui sera de plus en plus marquante dans les prochaines années.

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