14 ans. C’est l’âge où la France autorise, papier en poche, à prendre le guidon d’un scooter 50 cm³. Permis AM obtenu, le ticket d’entrée se décroche jeune, mais franchir la barre des 16 ans devient obligatoire pour grimper en puissance, permis A1 à l’appui et formation à la clé.
La réglementation ne laisse pas place à l’ambiguïté : cyclomoteurs d’un côté, scooters plus robustes de l’autre, chacun avec ses obligations d’âge, de formation, d’équipement. Les contrôles ne font pas dans la demi-mesure, et mieux vaut ne pas jouer avec les règles sous peine de sanctions sévères. Selon la cylindrée et le profil du conducteur, la marche à suivre diffère, tout comme les papiers à fournir.
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À partir de quel âge peut-on conduire un scooter en France ?
En France, la question de l’âge pour conduire un scooter dépend directement de la catégorie du permis visé et de l’année de naissance du candidat. Pour les cyclomoteurs et scooters de 50 cm³, le feu vert s’allume à partir de 14 ans, à condition de valider le permis AM, l’ex-BSR. Ce titre devenu la norme depuis 2012 autorise la conduite dès l’adolescence, sous réserve d’avoir en poche l’ASSR ou l’ASR. Résultat : dès 14 ans, il est possible de rouler légalement sur un scooter limité à 45 km/h.
Le permis AM ouvre également la porte aux quadricycles légers à moteur, autrement dit, les fameuses voiturettes bridées. Ces véhicules restent accessibles à partir de 14 ans, dans la limite des caractéristiques techniques prévues.
Pour mieux comprendre l’évolution des obligations, voici les jalons marquants :
- Les personnes nées avant 1988 peuvent conduire un cyclomoteur ou une voiturette sans obligation de permis spécifique.
- À partir de 2002, le BSR devient la règle pour tout nouveau conducteur de cyclomoteur.
- Depuis 2012, le permis AM remplace le BSR et s’intègre au format européen du permis de conduire.
La législation encadre fermement les mineurs : un conducteur de moins de 18 ans doit présenter une attestation théorique (ASSR 1 ou 2, ou ASR) et suivre une formation pratique de 7 à 8 heures pour décrocher le permis AM. Précision utile : ce permis ne s’inscrit pas dans le système de points, contrairement aux autres catégories.
Permis AM, A1, A2 : quelles différences pour les scooters et cyclomoteurs ?
Le choix du permis dépend du type de deux-roues, de la puissance de l’engin et bien sûr, de l’âge du conducteur. Le permis AM s’adresse aux plus jeunes dès 14 ans. Il autorise la conduite des scooters 50 cm³ limités à 45 km/h ainsi que des voiturettes légères, à condition de ne pas dépasser 4 kW. Pas de points à perdre ici, mais une formation spécifique à valider.
Pour ceux qui souhaitent passer à la catégorie supérieure, le permis A1 prend le relais dès 16 ans. Il permet de conduire des scooters et motos jusqu’à 125 cm³ et 11 kW. Ce permis attire ceux qui cherchent une solution plus polyvalente pour les trajets quotidiens ou les déplacements périurbains.
Vient ensuite le permis A2, accessible à partir de 18 ans, qui autorise la conduite de motos et scooters jusqu’à 35 kW, avec une limitation de puissance par rapport au poids du véhicule. Formation et épreuves pratiques sont alors de mise.
| Catégorie | Âge minimum | Véhicules autorisés |
|---|---|---|
| AM | 14 ans | Cyclomoteur ≤ 50 cm³, 45 km/h |
| A1 | 16 ans | Scooter/moto ≤ 125 cm³, 11 kW |
| A2 | 18 ans | Moto/scooter ≤ 35 kW |
Petit point à connaître : le permis B, réservé aux conducteurs expérimentés depuis au moins deux ans, permet après formation de piloter un scooter 125 cm³ ou un tricycle à moteur (catégorie L5e). De quoi élargir le champ des possibles, à condition de remplir toutes les cases.
Quelles démarches pour obtenir le bon permis selon son âge et son véhicule ?
Obtenir le droit de conduire un scooter ou un cyclomoteur suppose de respecter une série d’étapes précises. À 14 ans, il faut viser le permis AM, remplaçant du BSR depuis 2012. Tout commence par la validation de la partie théorique : l’ASSR 1 en classe de 5e, l’ASSR 2 en 3e, ou l’ASR si l’on n’est plus scolarisé.
S’ensuit la formation pratique, dispensée par une école de conduite agréée. Elle dure entre 7 et 8 heures, mêlant exercices de maniabilité, circulation réelle et sensibilisation à la sécurité routière. Les candidats mineurs doivent fournir une autorisation parentale pour l’inscription. À l’issue de la formation, la préfecture remet le titre AM valable 15 ans, qui ne donne pas accès au système de points.
Pour passer au scooter 125 cm³ ou à la moto légère, le permis A1 devient la référence à partir de 16 ans. Cette fois, il faut passer le code de la route, suivre une formation complète et réussir les épreuves pratiques. Dès 18 ans, les candidats peuvent se tourner vers le permis A2 pour piloter des modèles plus puissants.
À noter pour ceux nés avant 1988 : la dispense de permis AM pour conduire un cyclomoteur de 50 cm³ reste d’actualité. Un détail à garder en tête lors de l’achat ou de la reprise d’un véhicule d’occasion.
Scooter et sécurité : conseils pratiques pour bien débuter sur la route
Débuter en scooter suppose de respecter quelques règles de base, même une fois le permis en poche. L’équipement doit être irréprochable à chaque trajet : casque homologué, gants certifiés, gilet de haute visibilité à portée, feux et klaxon en parfait état de marche. Omettre l’un de ces éléments peut coûter cher lors d’un contrôle.
La sécurité ne s’arrête pas à l’équipement. Respect du code de la route, maîtrise des limitations de vitesse, clignotants utilisés, distances de sécurité maintenues : chaque détail compte. Avec un scooter limité à 45 km/h, la vulnérabilité sur la route reste réelle. En ville, mieux vaut anticiper les angles morts et se méfier des ouvertures de portières. La circulation urbaine impose d’ajuster sa trajectoire et d’adapter sa conduite à chaque instant.
Impossible de faire l’impasse sur l’assurance : la responsabilité civile est impérative pour tout véhicule motorisé, y compris pour les jeunes conducteurs de scooters. L’absence d’assurance entraîne une amende qui peut grimper à 750 €. Pour partir du bon pied, voici les équipements à prévoir systématiquement :
- Casque homologué
- Gants certifiés CE
- Gilet de haute visibilité (à enfiler en cas d’arrêt d’urgence)
- Feux en état de marche
- Klaxon opérationnel
Dernier conseil, mais pas des moindres : l’entretien du scooter. Pression des pneus, bon fonctionnement des freins et de l’éclairage ne se négligent pas. Les débuts forgent les habitudes : la route apprend vite, à condition de rester attentif et de prendre le temps de bien connaître sa machine. Un scooter, c’est la liberté encadrée. À chacun de faire rimer jeunesse avec prudence.


